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Lieu Historique 

Quel meilleur hommage pour cet ancien hôpital qui a connu tant de Bragards et Bragardes, qu'une maison de santé pluridisciplinaire.

À propos de ce lieu

Le site est dédié comme hôpital depuis le XIIe siècle, réutilisé dans la seconde moitié du XIXe siècle par les dames de l'Assomption qui achètent le terrain pour y construite un couvent servant de maison d'éducation pour jeunes filles. Les bâtiments datent de 1863 et pour la chapelle de 1866. C'est à la demande du maire de la ville, M. Robert-Dehault, que cette congrégation enseignante s'y installe en 1866. L’évêque de Langres, monseigneur Guérin, mère Marie-Eugénie (fondatrice de la congrégation), l’abbé Didelot et son clergé, ainsi qu'une immense foule assistent à la bénédiction de la première pierre. La première supérieure est mère Marie-Caroline et la rentrée s'effectue avec huit élèves. Il est utilisé comme hôpital militaire pendant la guerre de 1870, mais il est pillé par les troupes prussiennes. Le couvent est incendié dans la nuit du 20 mai 1901 et les religieuses sont obligées de partir à cause des lois anticléricales de la Troisième République. Le couvent est acheté par la ville en 1907 et ouvert de nouveau en 1911 pour être utilisé comme hôpital général. Quant aux religieuses, elles reviennent en 1954, mais sur un autre site. Le mobilier de sa chapelle désaffectée (orfèvrerie, chandeliers, petit mobilier) est vendu dans les années 1990 et celle-ci devient en 2004 la salle des archives, remplie de rayonnages. Cependant le maître-autel de marbre existe toujours et les fresques d'inspiration gothiques sont encore visibles, ainsi que le pavement. L'ancienne chapelle qui est classée a vu ses vitraux et sa toiture rénovés en 2001-2002.

La chapelle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 mars 1981.

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Extrait du livre "Viellles Rues, Vielles Pierres" du Chanoine C.Petit :

La rue Paul-Bert qui, comme la rue Thiers, se confond avec la route Saint-Dizier-Lausanne, porte depuis 1911, depuis le Grand Pont jusqu'à la barrière du chemin de fer, le nom de l'homme politique à qui la France doit la gratuité et Tobligation de l'enseignement primaire; auparavant, c'était un tronçon de la rue de Joinville qui maintenant lui fait suite.

A gauche, en quittant le Grand Pont, il y a une maison de modeste apparence mais autrefois redoutée et sans doute plus d'une fois maudite par les Bragards et les gens du dehors: c'était le bureau d'octroi chargé de percevoir les taxes imposées sur certaines marchandises à leur entrée en ville. Un semblable bureau se trouve sur toutes les routes qui conduisent à Saint-Dizier par La Noue, Gigny, le pont de Vergy, l'avenue de Verdun, etc... Les employés toujours trop zélés au gré des usagers de la route, faisaient des mécontents en fouillant les voitures et en ouvrant les caisses et ballots, surtout les jours de marché. Une barrière mobile interdisait le passage aux troupeaux de moutons qui revenaient du pâturage afin de contrôler soigneusement si le nombre des animaux n'était pas plus grand au retour qu'au départ. Quand la rue se garnit de maisons et que la limite de la ville fut portée au-delà de la Marne, l'octroi fut reculé lui aussi et transporté en 1910 à l'intersection des routes de Wassy et de Joinville.

Sur l'emplacement de l'hôpital civil exista primitivement une maladrerie ou léproserie, mentionnée déjà en 1197 dédiée sans doute à sainte Madeleine, car ce côté de la Marne s'est appelé longtemps le port de la Madeleine, ou encore port de la Folie. Son administration relevait des échevins et à sa disparition, ses biens et revenus furent rattachés à l'hôpital Sainte-Catherine (école Gambetta).

En 1866, les religieuses de l'Assomption firent construire un pensionnat de jeunes filles et une maison de retraite pour religieuses âgées ou malades sur ce terrain acheté soit à des particuliers, soit à l'hôpital, avec l'appui de Mme Becquey, de Marnaval, née de Baudicour. En 1880, la chapelle, construite comme le reste de l'édifice, sur les plans de l'abbé Nalot, vicaire à Notre-Dame.

fut bénite et l'établissement connut une grande prospérite. Malheureusement, le 21 mai 1901, un incendie qui avait eclate dans les combles detruisit entièrement la maison. Les religieuses songèrent d'abord a la reconstruire, mais comme les congrégations enseignantes étaient menacées de suppression, elles arrêtérent les travaux et regagnèrent Paris.

Or il arriva que la municipalité qui se proposait d'agrandir l'hôpital Sainte-Catherine songea à acheter plutot l'ancien pensionnat en ruines. Gräce à

'entremise du Dr Chaussinand, directeur de l'asile d'aliénés, l'affaire fut conclue en 1907 et immédiatement les travaux furent entrepris par Fourtou, de Troyes, sur les plans de l'architecte Léautey. Le transfert eut lieu en 1910 et le 2 juillet 1911, le ministre de l'Agriculture de l'époque, M. Pams, vint en faire l'inauguration au cours d'une grande fête. D'autres bâtiments furent ensuite ajoutés mais risquent sans cesse de n'être plus adaptés à l'accroissement de la population.

Dans la cour de derrière, est fixée au mur une petite cloche, souvenir de l'hôpital Sainte-Catherine, qui porte l'inscription suivante: « J'ai été faite par Camus de Chancenay, fondeur, l'an 1784 ». A remarquer en bordure de l'allée d'entrée un buste en bronze du Dr Mougeot, ancien médecin-chef. Pendant l'occupation allemande de 1940-1944, des mains amies le retirèrent en cachette pour lui éviter d'être envoyé à la fonderie.

Dans le jardin, se trouve un petit cimetière, bien entretenu, entouré d'une haie vive, peu connu des Bragards. Il renferme les tombes de 35 religieuses décédées au temps où la congrégation de l'Assomption possédait le domaine; 32 d'entre elles sont anonymes, marquées d'une modeste croix; la dernière tombe est celle de mère Françoise-Marie, Camille Rozet dans le monde. La ville est propriétaire du terrain, mais s'est engagée à en assurer l'entretien et à en faciliter l'accès aux familles et amis des défuntes.

Les Sœurs de Saint-Charles de Nancy sont à l'hôpital depuis 1773 ; elles y étaient au nombre de dix-huit en 1910 lors de la prise de possession des nouveaux bâtiments.

A droite, après avoir dépassé l'hôpital, la rue Godard-Jeanson rappelle le souvenir de cet homme de bien qui contribua à l'élargissement du Grand Pont devenu pour cela lui aussi le pont Godard-Jeanson, et fut un grand bienfaiteur de l'hôpital. Auparavant, elle s'appelait rue de l'Assomption, à cause de l'établissement voisin. Au temps où le pont de Vergy n'existait pas, ce chemin, avons-nous dit déjà, était très fréquenté par les voitures de bois qui approvisionnaient les ports de la Marne.

 
SOURCE :
  • Par Tony Vaglio, "Bonjour, Saint-Dizier" (Facebook)

  • Wikipédia

  • Viellles Rues, Vielles Pierres du Chanoine Petit

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Consulter la page du site de la mairie afin d'en savoir plus sur le projet architectural de la MSP. 

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